La santé mentale, qui englobe le bien-être psychologique, émotionnel et social, est un pilier fondamental de notre santé globale. Trop souvent négligée dans les parcours de soins physiques, elle joue pourtant un rôle clé dans la rééducation, influençant la récupération, la perception de la douleur et la motivation. Une bonne santé mentale favorise l’engagement actif dans un programme de réadaptation, tandis qu’un état psychologique fragilisé peut ralentir ou compliquer le processus.
Lors d’une blessure ou d’une opération, le corps ne guérit pas seul. L’esprit entre également en jeu. Des émotions comme l’anxiété, la peur ou la frustration peuvent intensifier la douleur perçue. Cela peut nuire à l’efficacité des traitements, freiner la progression et générer de la démotivation. Ainsi, un patient stressé ou démoralisé aura plus de difficulté à s’engager dans sa rééducation.
Heureusement, l’activité physique peut aussi agir positivement sur la santé mentale. L’activité physique régulière stimule la production d’endorphines, des hormones du bien-être qui aident à réduire le stress et l’anxiété. En bougeant, on ne soigne pas seulement son corps, mais aussi son moral. Plusieurs études démontrent qu’un programme de réadaptation bien structuré peut améliorer l’humeur, renforcer la confiance en soi et même atténuer les symptômes de dépression.
Il est donc essentiel d’adopter une approche globale en réadaptation, qui prend en compte à la fois le corps et l’esprit. Les professionnels de la santé – physiothérapeutes, chiropraticiens, psychologues ou kinésiologues – doivent collaborer pour offrir un soutien complet aux patients. Intégrer des exercices adaptés, des techniques de relaxation ou même des stratégies de gestion du stress peuvent faire toute la différence dans le processus de guérison.
En conclusion, la santé mentale et l’activité physique sont intimement liées. En prendre soin simultanément permet d’accélérer la récupération, de mieux gérer la douleur et de retrouver un équilibre durable. Pour favoriser une guérison optimale, il ne suffit pas de traiter le corps : il faut aussi écouter et soutenir l’esprit.